Histoire :
Le blason et les origines de la commune
L’origine de son nom
Saint-Michel d’Entraygues doit son nom à sa situation géographique : Entraygues signifie « entre les eaux ». En effet, plusieurs rivières l’entourent :
à l’ouest, La Charente qui la sépare des communes de Linars et de Fléac, au sud, La Charreau qui la sépare de La Couronne, au nord et à l’est les Eaux Claires.
Son histoire
L’existence de vestiges préhistoriques atteste d’une occupation humaine ancienne.
Avant l’époque romaine, un bac permettait de traverser la Charente à proximité de l’actuel pont de Basseau.
Par la suite, un pont fut construit où se situait un port qui servait de lieu d’échange. Contre des grains, des laines et du bois on y recevait du sel, des huitres, du vin de Saintonge, des draps et des tapis de laine.
Au Moyen Age, la commune servit de lieu d’accueil pour les pèlerins qui se rendaient soit en Palestine soit à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne.
Explication du blason
Conçu à l’époque de Michel BEAUDUT (ancien maire de Saint-Michel)
Il comporte deux parties :
-La partie supérieure qui représente Saint-Michel terrassant le dragon est inspirée du bas relief qui orne le tympan de l’église paroissiale.
-La partie inférieure est subdivisée en quatre parties égales, les symboles ornant ces parties se répétent respectivement deux à deux.
Le bleu et l’argent sont les couleurs de l’Angoumois. On remarquera que trois bandes ondulées et superposées traversent alternativement ces deux moitiés de l’écu. La première est plus large que les deux autres , elle symbolise le fleuve La Charente. Les deux autres sont le symbole des rivières, La Charreau et les Eaux Claires, entre lesquelles Saint-Michel est construit.
Le rouge fut jadis la couleur de la chevalerie mais aussi la couleur des oriflammes normands. En effet, une thèse soutient que des normands remontant La Charente se seraient fixés sur les bords du fleuve et seraient ainsi les fondateurs d’une première communauté sédentaire en Angoumois.
La feuille de papier déroulée est l’expression de l’activité économique de la commune : l’industrie du papier.
La devise « Inter Aquas Civium Virtutibus » signifie :
-« INTER AQUAS » : d’entre les eaux c’est à dire le lieu où Saint-Michel s’est développée.
-« CIVIUM VIRTUTIBUS » : « mérite des vertus civiques » signifie que la commune est née du courage, de la persévérance et du travail de ses habitants.
La couronne murale a une signification collective : les pierres dont elle est constituée sont toutes solidaires. Elle a donc un caractère social symbolisant la cité.
Les dates importantes
Juin 1888 : construction de l’école primaire Louis PASTEUR
Janvier 1953 : installation de panneaux de signalisation pour réglementer la vitesse des automobiles traversant le territoire de la commune
Mars 1958 : construction de l’école maternelle Charles PERRAULT
Mars 1969 : adhésion au conseil des communes d’Europe
Mai 1970 : construction de l’actuel hôtel de ville. Suite à l’augmentation de la population, l’ancienne mairie située en face de la place Honoré Marquais était devenue trop petite.
Juin 1970 : élaboration d’un centre commercial afin d’atteindre trois buts : rassembler les commerçants de la localité, créer des magasins supplémentaires n’existant pas sur la commune, permettre à la population de pouvoir se réapprovisionner sur place en produits alimentaires et autres tout en évitant les déplacements sur Angoulême
Août 1972 : construction d’une Poste
Août 1974 : construction du collège Puygrelier
Septembre 1976 : mise en service du collège
Avril 1977 : modification du nom de la commune : retour au nom initial: Saint-Michel d’Entraygues
Juin 1979 : achat du Logis de Chantoiseau
Septembre 1979 : ouverture de la salle Omnisports
Septembre 1981 : ouverture du foyer résidence André COMPAIN
Mars 1983 : mise en place d’un bulletin communal trimestriel
Novembre 1983 : établissement d’un plan d’occupation des sols
Juin 1983 : adhésion à l’office départemental du tourisme et mise en place d’une commission communale du tourisme
Liste des Maires depuis 1793 :
Patrimoine :
Les moulins
Les moulins à papier datent du XVIIe siècle.
Le moulin à papier du Petit Saint-Michel construit en 1644, et entièrement reconstruit en 1747 pour Sazerac de Forge. Actuellement, c’est une propriété privée.
Le moulin à papier de Chantoiseau sur les Eaux-Claires fut mentionné en 1656. Il devient à la fin du XIXe siècle, une annexe de la papeterie de Basseau. Dans le premier quart du XXe siècle les activités s’arrêtent. De nos jours, il sert de logement.
Le moulin à papier du Martinet, situé sur la Charreau, fut en activité de la fin du XVIIIe siècle jusque vers 1960 . Il a été construit par la famille Sazerac de Forge. En 1837, le moulin a été transformé en usine à papier et employait 200 personnes en 1846. Début XXIe siècle, il a été démoli pour y construire une résidence « les jardins de Saint-Michel ». Au milieu du rond point du Martinet a été installé en son souvenir l’une de ses turbines.
Le moulin du petit Girac, se trouvait à l’emplacement de l’hôpital. Il n’existe plus.
Le moulin de Basseau, jadis l’un des quatre moulins à blé sur la Charreau est transformé en annexe de la papeterie du Martinet, par Laroche frère, en 1857.
En 1885, ces quatre moulins à blé de Basseau font l’objet d’un essai de transformation en usine de pâte à bois. Après sa faillite, dès 1888 l’usine à papier est racheté par Laroche Joubert puis en 1988 par Godard de Cognac qui la transforme en cartonnerie, actuellement nommé OTOR.
Le logis de Chantoiseau
Saint-Michel, comme La Couronne, a été une commune industrielle. L’abondance des eaux amena naturellement la construction d’importantes usines. Depuis le XVIIe siècle, Saint-Michel comptait trois moulins à papier. Avec l’industrialisation, ils ont été remplacés par une usine. Ainsi naquit le Logis de Chantoiseau vers le milieu du XIXe siècle. Ce bâtiment a été construit à la demande des familles LAROCHE-JOUBERT, papetiers dans la commune, dans un espace d’un hectare environ. Commencé à la fin du XIXe siècle, sa construction fut achevée en janvier 1927. L’architecture Louis XIII est choisie avec un mélange de pierres et de briques. A l’intérieur, le logis comportait un sous sol, un premier étage constitué d’une grande salle à manger avec terrasse extérieure dominant la Charente, un deuxième étage « chambre » et un troisième étage « grenier « . Une porte cochère donne accès à une cour entourée de bâtiments ressemblant aux écuries de châteaux. Au fond, deux pavillons encadrent un corps du Logis. La façade arrière au dessus de La Charente et de la voie ferrée est plus souriante et plus décorée. On abandonne l’apparat de la cour pour un domaine plus convivial tourné vers les jardins. Actuellement propriété de la commune, il est occupé par des salles de réunion et des bureaux de la MJC.
Le logis de Puygrelier
Description :
Entouré de bâtiments d’exploitation, le logis de Puygrelier est situé un peu en dehors du bourg près du collège et de la vallée des Eaux Claires.
Après avoir franchi le portail et traversé la cour avec, de part et d’autre, des dépendances, on arrive à une maison à un étage. Une tour d’escalier, à deux étages et à plusieurs côtés, comportant une échauguette attenante qui contient un escalier à vis menant à une petite prière et à une cheminée. Cette tour, qui est la partie la plus ancienne, peut être datée du XVIe siècle. Le logis, dont la particularité est d’être quasiment carré, a été modifié au XIXe siècle. Adossé au logis, un portail conduit à une allée qui rejoint la vallée des Eaux Claires. Dans le parc subsistent des bâtiments et un vieux four qui appartenaient à une tuilerie. L’ancien hangar possède une belle charpente supportée par des colonnes en pierre.
Historique des propriétaires du logis et son fief :
Au XVIe siècle : le logis appartient à la famille Normand. François Normand, écuyer, seigneur de Puygrelier en Saint-Michel était maire d’Angoulême en 1588. Il mourut le 10 août 1588, lors d’un assaut, sur ordre d’Henry III, contre le duc d’Epernon, gouverneur d’Angoulême.
Au XVIIe siècle : Son fils François, écuyer, seigneur des Bournis en Garat reçoit de Jacques et Bernard d’Aripe, le droit de passage et de tenir bac et bateau au port de Basseau. Jean Normand ayant acquis de la famille Lambertie, le château et le fief de la Tranchade dans la paroisse de Garat, mit au second plan le nom de Puygrelier dont le fief ne fut plus qu’un domaine. Les Normand de Puygrelier étaient devenus les Normand de la Tranchade.
En 1647 : Louis BERNARD, écuyer, seigneur de Saint-Michel, conseiller du roi, lieutenant particulier au présidial d’Angoulême en devient le propriétaire.
Au XVIIIe siècle : le logis et le fief appartenaient à la famille Fleury,
Puis au XIXe siècle : à la famille Boisdon puis Rapidie.
Le monument aux morts a été élevé en 1907 par souscription publique sur l’initiative de la société Fraternelle des anciens militaires des Armées de Terres et de Mer avec le concours du souvenir de France et de la municipalité.
Situé dans le cimetière, le mémorial a été construit entre 1946 et 1947 par l’entreprise Chollet spécialisée en construction de monuments funéraires. La mise en place de cet édifice a été financé par la commune. Sur ce monument figurent les noms des victimes de la guerre de 1914 à 1918.
L’hôpital de Girac
M. Pierre Ausone Leclerc-Chauvin, négociant à l’Houmeau, Chevalier de la légion d’Honneur, lègue de son vivant à la ville d’Angoulême le domaine « du Petit Girac ». De 67 hectare environ il comprend des immeubles, des jardins, des parcs, un étang, une ferme, des prairies et des champs de culture.
En 1873, à sa mort, son testament précise que son legs est destiné à l’administration des Hôpitaux d’Angoulême, à sa charge de fonder une maison de convalescence et de retraite pour les humbles.
N’accueillant au départ qu’une vingtaine d’hospitalisés puis une centaine, cet asile est devenu trop petit.
En 1930, l’administration des hospices présidée par M GUILLON décide de construire une maison de retraite. En cette même année, M. Baleix architecte du département est retenu et les travaux furent mis en adjudication. Le nouvel établissement d’une superficie de 2140 m² comporte un bâtiment central dans lequel sont groupés les principaux services, et deux pavillons. L’un reçoit les hospitalisés hommes et l’autre les femmes. Chacun accueille 120 places
Le 19 janvier 1936 a lieu l’inauguration officielle de la Maison de Retraite de Girac.
Comme l’hôpital de Beaulieu est en plein centre ville et sur le plateau, il ne pouvait se développer. En 1941, lors d’un conseil municipal la maison de retraite devient l’hôpital de Girac. Après avoir été annexe de Beaulieu en raison de l’occupation allemande, c’est uniquement fin 1994 que tous les services actifs y ont été regroupés.
Peu à peu l’hôpital de Beaulieu est devenu un asile pour personnes agées.
De 1948 à 1955, un pavillon pour les tuberculeux est construit.
De 1975 à juin 1980, le « nouveau Girac » d’une surface de 40 000 m² est bâti.
L’église
Description :
De forme octogonale à plan centré – unique en Angoumois et rare en France – elle est entourée de 8 absidioles ouvrant sur la rotonde et surmontée d’une coupole de 13 mètres de diamètre à huit pans, coiffée d’un lanternon. Elle est richement sculptée. A l’extérieur, outre le décor de ses arcades, des modillons ornent la corniche des absidioles. A l’intérieur, dans l’absidiole orientale, une série de colonnettes entoure la fenêtre. Elles sont surmontées d’un bandeau sculpté composé d’un ruban plissé et d’un décor rare de rosaces et de fleurs. Les chapiteaux sont ornés d’oiseaux, de pommes de pin et de ce qui semble être des cactus. L’œuvre la plus spectaculaire est le tympan de l’église car il est très peu commun dans l’architecture romane. Il représente l’archange Saint-Michel terrassant le dragon entouré d’une inscription en latin dont la traduction est : » il y eut un combat dans le ciel , Michel combattit le dragon « . L’archange est ici invoqué comme le protecteur des voyageurs et des pèlerins contre les dangers de la route.
Historique :
L’église de Saint Michel bâtie en 1137 par les moines de l’abbaye de la Couronne, est l’œuvre de l’abbé LAMBERT fondateur également de l’abbaye Notre-Dame de La Couronne. Cette église-refuge accueillait les pèlerins sur la route de Compostelle. Au XIVe siècle, les guerres anglaises affaiblissent économiquement le monastère qui se voit contraint de céder l’église à l’évêché d’Angoulême. Elle devient ainsi une église paroissiale. Au XVIe siècle, la partie supérieure s’étant effondrée, l’édifice fut recouvert un siècle après d’une charpente aux frais d’une dame du Bareau de Girac. De 1806 jusque vers 1846, suite aux remaniements ecclésiastiques, l’église et son presbytère sont annexés à la paroisse Saint Ausonne. Depuis cette année et jusqu’à maintenant, elle est une paroisse indépendante. En 1841, le bâtiment fut classé monument historique de part son originalité architecturale.
De 1848-1853, l’architecte Paul Abadie restaure l’église fidèlement à l’ancienne.
L’église ne possédait pas de clocher lors de sa construction. Seul un clocher de forme octogonale, a été édifié à côté. En 1898, l’architecte M. LABOISNE l’a reconstruit en forme carré. Elle possède deux cloches l’une de 1621 et l’autre plus grosse en acier nommé Jeanne-Marie des ateliers Jacob Holtzer. Don des familles Laroche et Lacroix elle a été bénite le 26 septembre 1852 par le Vic. g. L. Cousseau.